Deuxième journée
Nous avons commencé la deuxième journée par une visite au bureau régional ou bien le siège principal de Médecins Sans Frontières Belgique en Afrique. Nous nous sommes entretenus avec M. Daniel Von Rège, le directeur, qui gère l’ensemble des projets de MSF Belgique en cours dans toute l’Afrique. Il nous a surtout parlé sur la situation au Kenya, la collaboration avec le ministère kenyan de la santé publique, les challenges pour le futur, la situation critique au Soudan etc.
Après cette rencontre, nous avons été accueillis par M. Jeroen Matthijs, le responsable du projet Kibera qui a débuté en 1998. Kibera est un bidonville d’une superficie de 2,5 km² qui héberge plus de 200.000 personnes. Cette région qui était une colonie anglaise a été offerte aux Nubiens en remerciement pour leur soutien durant la Grande Guerre. Aujourd’hui encore, près de 5% de la population est d’origine nubienne. D’autres ethnies sont présentes dans le bidonville, nous retrouvons les Luo (30% de sa population), les Luhya (25%), les Kamba (18%), les Kikuyu (11%) et les Kisii (7%).
Grâce au nombre d’habitants élevé (et le poids électorale de celui-ci) de ce bidonville, et grâce à la valeur du terrain, la politique y joue un rôle important. Les conditions de vie ont considérablement été améliorées grâce à de nouvelles routes, des équipements d’utilité publique et la construction d’un réseau d’égouts. Bien qu’aux alentours du bidonville, de nouveaux appartements apparaissent, il est quasiment impossible pour la population de déménager, même gratuitement, car ils perdraient à ce moment leurs commerces et donc leurs seuls revenus.
Nous sommes ensuite partis à pied à travers le bidonville pour visiter la clinique Si Langa. Il s’agit à nouveau d’un centre hospitalier assez rudimentaire avec un équipement de base pour des consultations, des premiers secours, du suivi et de la prévention. Un grand nombre de personnes attendait patiemment pour une consultation gratuite. Les activités principales de ce centre sont le dépistage et le traitement du VIH/Sida, les soins de grossesse et soins pédiatriques, ainsi que le traitement des maladies des voies respiratoires, de la diarrhée et des affections cutanées. La plupart de ces maladies sont tout simplement liées à l’insalubrité des équipements sanitaires et les conditions de vie souvent très précaires dans le bidonville.
Suite à cette visite, nous avons traversé le centre du bidonville pour arriver au nouvel hôpital construit par MSF au bord de Kibera. Ce centre hospitalier plus moderne, le Kibera South Health Center, a été ouvert en 2012 grâce aux donateurs norvégiens (le coût du centre étant de 1.800.000 euros). Il est équipé d’une maternité ouverte 24/24 où naissent environ 250 enfants par mois. Depuis le début de 2013, cet hôpital est géré par MSF et le ministère de la santé publique kenyan, l’objectif étant de permettre, à partir de juillet 2017, au ministère la gestion complète de l’hopital. Tout comme dans la clinique Si Langa, un grand nombre de personnes attendait leurs soins, on pouvait malgré tout constater que tout se passe dans l’ordre et sans aucun problème. Il est important de noter que l’hôpital bénéficie aussi d’une « cellule »pouvant accueillir des personnes souffrant du choléra.
Nous avons terminé la journée par le Kenia Supply Unit. Ce centre gère l’organisation des transports des différents projets de MSF en Afrique. Leur dépôt fait 1300 m² et contient 50 % de matériel médical et 50% de matériel logistique. La majorité des matériaux proviennent du centre de MSF de Bruxelles.
Ce voyage m’a donné l’opportunité de mieux connaître MSF et d’apprécier encore plus leur travail. Des collaborateurs venant du monde entier s’engagent tous les jours pour un monde meilleur: ils rendent les soins médicaux accessibles à tous, interviennent rapidement en cas de catastrophes naturelles ou d’épidémies et procurent de l’aide médical dans des zones de conflits.
La reconnaissance des habitants pour les actions des MSF est réellement palpable lorsqu’on traverse ce bidonville ! Les membres des MSF s’investissent sans compter pour améliorer le quotidien des habitants. L’altruisme est partie intégrante de la mission des milliers de collaborateurs de MSF. Leur motivation, leur engagement m’a personnellement conforté dans mon envie de les soutenir en tant que donateur !
Les Médecins Sans Frontières donnent de l’espoir et ouvrent réellement des perspectives aux plus pauvres !
Commentaires récents